Après sa condamnation pour "outrages aux bonnes moeurs" en 1886, Dubut de Laforest écrit La Bonne à tout faire.
« Voyez-vous, mademoiselle, la chevelure est le principal ornement du beau sexe, et les pauvres filles bazardent tout, avant de sacrifier leurs cheveux... On dit : les dents !... Sans doute, les dents ont leur utilité et leur charme ; mais une dame peut fermer la bouche ou se payer un râtelier... Au besoin, si la langue lui manquait, elle pourrait parler par signes, et il y a des hommes qui ne détesteraient pas ça !... Mais, les cheveux !... les cheveux !... Tout est là, toute la grâce, toute la séduction, tout le printemps des femmes ! »
Victor Chevrier, acte I, scène 12, La Bonne à tout faire, comédie en quatre actes et en prose.
La Bonne à tout faire occupe une place particulière dans l’œuvre de Jean-Louis Dubut de Laforest. Publié en 1886, ce « roman parisien » connaît une adaptation théâtrale en 1892 et il est repris à la fin des années 1890 dans la saga des Derniers Scandales de Paris.
L’édition critique de Victor Flori nous donne accès aux trois versions du chef-d’œuvre de celui qui fut surnommé « l’avocat des femmes ».
Pour la sortie de ce nouveau titre de la collection l'Amuse de l'Amour, Téodora Stéfanova a interviewé Victor Flori, Le texte de l'entretien est disponible ci-dessous.